Ligue de voile du Grand-Est

Encore une dernière compétition pour 2021

Quoi de neuf ?
Pas de trêve hiver­­­­­­­nale pour nos ambas­­­­­­­sa­­­­­­­deurs du Grand Est en Europe, Claire-Marie Dubreucq (ACAL) et Mathieu Simon (ACAL) !
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OPEN EUROPE

Claire Marie Dubreucq (ACAL) et Mathieu Simon (ACAL) se sont donnés rendez-vous à Cannes, au Club Nautique de la Croi­­­­­­sette plus préci­­­­­­sé­­­­­­ment, pour l’Open des Europes du 27 au 30 décembre 2021, accom­­­­­­pa­­­­­­gnés de leur entrai­­­­­­neur Marie Pierre Carte­­­­­­ron, face à une cinquan­­­­­­taine de concur­­­­­rents. Sans plus attendre, nous vous lais­­­­­­sons décou­­­­­­vrir leur expé­­­­­­rience sur les premiers jours de course.


  • Première Jour­­­­­­née 

Claire-Marie : "Après une attente sous la pluie et dans le froid nous avons pu partir sur l’eau vers 14h malgré un vent très faible. J’ai pu travailler les départs, 4 faux départs pour une seule course cour­­­­­­rue. Cela m’a permis de me remettre un peu dans le bain, et d’amé­­­­­lio­­­­­­rer à chaque fois mon place­­­­­­ment sur la ligne. Après un premier départ sous noir suivi d’un rappel géné­­­­­­ral (4 personnes prises sous noir) nous avons pu enfin partir sur le parcours 2 par 4–6kn de vent secteur nord-est. L’op­­­­­tion de la gauche du plan est choi­­­­­­sie grâce au conseil de Marie dès le départ et je m’y tiens sur toute la course,  d’abord à l’ex­­­­­trême puis un peu plus centré sur la seconde remonté au vent. 

Sur la première remonté au vent, j’ar­­­­­rive à garder une bonne vitesse de bateau et un bon cap en faisant très atten­­­­­­tion à la relance. Les efforts payent, je passe 8 à la première bouée. Je perd cepen­­­­­­dant quelques place à chaque portant et au second près. Je fini la course à la 17eme place."  

Mathieu : « réveil 8h pour être au club vers 9h30 pour avoir le temps de gréer et prépa­­­­­­rer correc­­­­­­te­­­­­­ment les bateaux. Arrivé là bas, nous nous rendons comptes que le vent n’est pas présent… On prépare tout de même les bateaux et un appercu est levé. J’en ai donc profité pour discu­­­­­­ter et répa­­­­­­rer sous la pluie mon hale-bas qui s’était décro­­­­­­ché et était tombé tout au fond d’un tube de la remorque. Après cette péri­­­­­­pé­­­­­­tie, on a donc attendu le vent. Vers 15h, le vent avait l’air de monter donc tout le monde s’est changé et on est donc tous partis sur l’eau après l’af­­­­­falé de l’aperçu. Dès le moment sur l’eau, je me rends comptes que le vent est extrê­­­­­­me­­­­­­ment faible. Sans surprise, le départ est plus que labo­­­­­­rieux, 4 rappel géné­­­­­­raux et un départ catas­­­­­­tro­­­­­­phique, couverts et sans vitesse. Avec le peu de vent, la course semble inter­­­­­­­­­­­mi­­­­­­nable. Sur la fin du 2e tour, le vent tombe complè­­­­­­te­­­­­­ment et on fait donc la dernière descente complè­­­­­­te­­­­­­ment au hasard, des risée invi­­­­­­sible emme­­­­­­nant certaine personne mais pas d’autres. Au final j’ar­­­­­rive à m’en sortir avec une place de 30 à 5 minutes de finir hors temps. »

  • Deuxième Jour­­­­­­née

Claire-Marie : "Second jour de compé­­­­­­ti­­­­­­tion, quatre courses ont pu être cour­­­­­­ruent par un vent oscil­lent aussi bien en force qu’en inten­­­­­­sité entre 3 et 12kn. Sur le plan d’eau une légère houle pas forcé­­­­­­ment très facile à passer par cette force de vent. Je penne au moment des départs aussi bien dans le place­­­­­­ment que de la relance, je me retrouve vite déventé. Cela  ajouté à de mauvaises options (les extrêmes étaient risqué par ce type de vent) je ne parviens pas à me rappro­­­­­­cher de la première moitié du clas­­­­­­se­­­­­­ment. La troi­­­­­­sième courses du jour aura été éprou­­­­­­vante pour tous, et ce, même pour la tête du clas­­­­­­se­­­­­­ment. 

Je parviens à me ressai­­­­­­sir lors de la dernière course du jour, un départ un peu moins couvert avec un manque de relance mais qui me permet toute­­­­­­fois de me déga­­­­­­ger légè­­­­­­re­­­­­­ment de la flotte de manière à navi­­­­­­guer plus centré sur le plan d’eau et d’es­­­­­sayer d’ex­­­­­ploi­­­­­­ter les varia­­­­­­tions de vent. Le vent faiblit progres­­­­­­si­­­­­­ve­­­­­­ment, le parcours est raccourci à la porte sous le vent. Je fais une course de 18 ce qui me permet de finir la jour­­­­­­née sur une meilleure note. Les dégâts sont pour­­­­­­tant impor­­­­­­tant au niveau du clas­­­­­­se­­­­­­ment géné­­­­­­ral, je perd 16 places ce qui me place à la 36ème place du clas­­­­­­se­­­­­­ment géné­­­­­­ral."

Mathieu : « Pour le deuxième jours, on est partis sur l’eau a l’heure avec un bon vent. Arrivé sur l’eau avant le départ je règle mon bateau et je le rends compte que le vent est plus fort que ce à quoi je m’at­­­­­ten­­­­­­dais. Le premier départ est catas­­­­­­tro­­­­­­phique, je prend un départ en retard et je passe mon temps à me décou­­­­­­vrir pour avoir du vent frais. Je termine donc 45/52… La deuxième course se passe mieux, je n’ar­­­­­rive pas à faire le départ voulu mais j’ar­­­­­rive à me rattra­­­­­­per lors de la deuxième remonté. Grâce à cela je limite la casse et fait une course de 37/52. Ma 3e course est ma meilleure puisque je réus­­­­­­sis mon départ parfai­­­­­­te­­­­­­ment mais la diffé­­­­­­rence de niveau par rapport au autres me fait perdre un bon nombre de place puisque je termine 33ème. Je n’ar­­­­­rive pas encore à gérer l’as­­­­­siette de mon bateau ou passer les vagues aussi propre­­­­­­ment que la pluparts des personnes présente à ce cham­­­­­­pion­­­­­­nat. Ma dernière course est ma pire, avec la fatigue est le vent qui tombe d’un coup, je finis par ne plus être concen­­­­­­trer. Je loupe mon départ et rattrape quelques places dans la descente. Vu les condi­­­­­­tions et le manque de vent, le comité décide de rappro­­­­­­cher la lignes d’ar­­­­­rivé et réduit le parcours a un tour au lieu de deux. Je finis donc 41ème. Les condi­­­­­­tions ne m’était pas très favo­­­­­­rable mais je compte faire de meilleurs résul­­­­­­tats lors des deux jours à venir. »

  • Troi­­­­sième Jour­­­­­­née

Claire-Marie : Ce troi­­­­sième jour de course nous partons à l’heure prévue. Un petit vent de secteur nord-est se lève (entre 4 et 11kn). Je pars sur l’eau plus moti­­­­vée que jamais, sachant qu’à ce stade de la compé­­­­ti­­­­tion et après les courses d’hier je n’ai plus rien à perdre et tout à gagner. Par consé­quent, j’ai toutes les raisons d’être la plus comba­­­­tive possible lors des départs. Pour le premier départ du jour, je soigne mon place­­­­ment sur la ligne, je tente de me mettre à la même hauteur que les autres et de garder ma place. Dans les dernières secondes, je me fais envoyer au lof puis tota­­­­le­­­­ment déventé. Je pars sans vitesse derrière toute la flotte. C’est une grosse décep­­­­tion. Avec un tel début de course, il est diffi­­­­cile de se recon­­­­cen­­­­trer. Je tente tant bien que mal de rega­­­­gner quelques places mais ce départ, ajouté à de mauvais choix tactiques, je ne parviens qu’à lais­­­­ser dix personnes dernière moi. En effet, si l’op­­­tion de rester centrée pouvait être payante le jour précé­dent, ce n’était pas le cas aujourd’­­­hui, et ce, d’au­­­tant plus qu’en étant à l’ar­­­rière de la flotte, il est diffi­­­­cile d’avoir du vent frais pour pouvoir suivre les oscil­­­­la­­­­tions du vent. Pour la deuxième course du jour, l’op­­­tion gauche paye et me permets de limi­­­­ter les dégâts. Un fois de plus, le départ n’est pas idéal, je me fais vite sortir en cap dans les 40 secondes après le départ ce qui m’oblige à virer derrière toute la flotte. Je finis 28 à cette course. Lors de la troi­­­­sième courses, je pars côté viseur bien entou­­­­rée mais pas couverte. J’ar­­­rive à partir plutôt lancée même si mon manque d’ef­­­fi­­­­ca­­­­cité dans le passage des vagues me fait perdre en cap par rapport à d’autres. Je pars à gauche. J’ar­­­rive hors cadre à la bouée 1 mais j’ar­­­rive plutôt bien placée (20ème). Arri­­­­vée à la bouée je ne parviens qu’i­­­nex­­­­tré­­­­miste à m’in­­­ce­­­­rer pour parer la marque que je touche. Je répare un peu plus loin ce qui me fait perdre une bonne dizaine de place. Je reste concen­­­­trée et je donne tout dans la descente pour rattra­­­­per les places perdues. Le travail paye, je parviens à rattra­­­­per une bonne partie des places perdues à l’ar­­­ri­­­­vée à la porte. Mais à ce moment là, je panique et je rate complè­­­­te­­­­ment mon passage à la marque. Je perds à nouveau pratique­­­­ment toutes les places gagnées. Je ne parviens pas à rattra­­­­per une seule place au près je ne fais que perdre progres­­­­si­­­­ve­­­­ment le peu d’avance qui me restais. Je finis 41. Dernière course du jour, je conti­­­­nue à choi­­­­sir l’op­­­tion de la gauche du plan d’eau, ce qui cette fois ne paye pas du tout par une mauvaise réali­­­­sa­­­­tion ajouté à un mauvais départ. Je passe 40 à la bouée 1. Je parviens toute fois à rester concen­­­­trée, malgré la fatigue qui commence à se faire sentir. Je soigne mon portant et au près après un petit contre bord me permet­­­­tant de reprendre mes esprits, je donne toutes mes dernières forces dans le second près en accen­­­­tuant le travail des vagues et en cher­­­­chant à avoir le maxi­­­­mum de vitesse. Les efforts payent la vitesse est là et le cap aussi. L’op­­­tion gauche s’avère effi­­­­cace et je gagne pratique­­­­ment 15 places lors de cette dernière remon­­­­tée. Je perd deux places dans le descente et je fini 28 à la courses. 

Cette jour­­­­née aura été compliquée aussi bien menta­­­­le­­­­ment que mora­­­­le­­­­ment et les résul­­­­tats ne me semblent pas repré­­­­sen­­­­ter les efforts qui ont été four­­­­nis. Heureu­­­­se­­­­ment je finis sur un belle dernière note avec cette belle remon­­­­tée. 

Mathieu : Des condi­­­­tions qui m’était plutôt favo­­­­rable pour les deux premières courses de la jour­­­­née. Un vent entre 7 et 9 noeuds et un peu de houle. Je réussi tota­­­­le­­­­ment mon premier départ mais j’ai été trop gour­­­­mand et j’ai finis dernier quelques instant après mon départ car j’ai fait trop de cap. Je passe donc toute ma première remon­­­­tée à rega­­­­gner des places et je passe dans les 30 à la bouée 1. Je fini­­­­rai cette course 28 Ma deuxième course est ma meilleure, je fait un départ parfait et je me place bien à gauche lors de mes remon­­­­tées. Je gagne même quelques places au fur et à mesure de la manche et je fait donc une bonne place de 21. Les deux autres courses sont moyenne, je ne fais pas toujours les bon choix tech­­­­niques et  mes résul­­­­tats ne me plaisent donc pas parti­­­­cu­­­­liè­­­­re­­­­ment. En conclu­­­­sion j’ai bien navi­­­­gué, entre 8 et 10 noeuds j’ar­­­rive à être parti­­­­cu­­­­liè­­­­re­­­­ment vifs et concen­­­­tré dans mon bateau mais moins à l’aise quand le vent augmente et je fatigue plus vite donc je me décon­­­­centre plus faci­­­­le­­­­ment.

  • Quatrième Jour­­­­née :

Claire-Marie : Après une attente à terre de quelques heures, on commençait à perdre espoir concer­­­­nant la possi­­­­bi­­­­lité de navi­­­­guer. Pour­­­­tant, au alen­­­­tour de 13h, le vent d’est (8–10kn) s’éta­­­blit dans la même confi­­­­gu­­­­ra­­­­tion que les autres jours. Nous partons sur la même zone de navi­­­­ga­­­­tion. Après un premier bord de près, je remarque assez vite le peu de pres­­­­sion sur la droite du plan d’eau, ce que Marie me confirme. Je pars donc sur un stra­­­­té­­­­gie repo­­­­sant sur un départ viseur pour me diri­­­­ger vers la gauche du plan d’eau. Je me place sur la ligne, je parviens à trou­­­­ver une place que je réussi à garder et ce, tout en étant déga­­­­gée. Ce bon place­­­­ment me permets de partir lancée avec de la vitesse. Je ne me fait pas rattra­­­­per sur les premières longueurs du bord, ce qui me permet d’avoir du vent frais. J’ai une bonne vitesse, un bon cap et je fais beau­­­­coup d’ef­­­forts pour passer au mieux le petit clapot moins impor­­­­tant que les autres jours. Je fais cepen­­­­dant une erreur, je reste trop centrée et me fait dépas­­­­ser peu avant la bouée pour un groupe de bateau passé plus à gauche du plan d’eau. Je passe 12ème à la bouée au vent. Dans la descente,  je garde de la vitesse et ma place et j’ar­­­rive même à reve­­­­nir vers les premiers. A la seconde remon­­­­tée, je passe toujours à gauche du plan d’eau mais une fois arri­­­­vée un peu avant la lay-line je sens que j’ai moins de pres­­­­sion, je perds en vitesse. Je perd deux places sur cette remonté. Lors de la descente, je bataille mais le vent baisse légè­­­­re­­­­ment, je ne parviens pas à garder de la vitesse. Il est même parfois diffi­­­­cile de garder de la pres­­­­sion dans la voile. Je perd deux autres places à la fin de la descente sur l’en­­­ga­­­­ge­­­­ment à la bouée. Pour finir, je perd une dernière place entre la dernière bouée et l’ar­­­ri­­­­vée. 

Cette course, bien que compor­­­­tant de bonne chose me laisse tout de même une petite décep­­­­tion puisque j’au­­­rais pu mieux faire en gérant mieux la vitesse ainsi que les enga­­­­ge­­­­ments. Pour­­­­tant, c’est tout de même une belle fin de compé­­­­ti­­­­tion puisque beau­­­­coup d’er­­­reurs iden­­­­ti­­­­fiées n’ont pas été faites à nouveau, notam­­­­ment sur le départ. De plus, cette course me permet de gagner 2 places au clas­­­­se­­­­ment géné­­­­ral. Je finis la compé­­­­ti­­­­tion 34ème sur 53 compé­­­­ti­­­­teurs et 7ème fille. 

Mathieu : Pour le dernier jour, on a attendu pendant presque 3h avant de voir le vent s’ins­­­tal­­­­ler. On est donc allé sur l’eau pour courir nos dernières courses. J’aperçois avant mon départ qu’il ya un peu plus de vent sur la gauche du parcours, je décide donc de prendre un départ milieu de ligne et de rester centré gauche lors de mes remon­­­­tées au vent. Au final je loupe mon départ, je me retrouve à droite du parcours et je pars dernier. Après ce départ catas­­­­tro­­­­phique, je décide de rester sur mon idée initiale et je traverse tout le parcours pour me placer à gauche.. Je passe la bouée au vent en 7e posi­­­­tion donc je comprends que j’ai fait le bon choix. Je décide donc de sécu­­­­ri­­­­ser mes places lors de ma redes­­­­cente. Arrivé à la porte, je choi­­­­sis la porte de droite pour retour­­­­ner sur la gauche du parcours. Cela paye toujours puisque je repasse 7e à la bouée 1 pour mon deuxième tour. À partir de là, tout ce que j’avais à faire c’est réus­­­­sir à garder mes places. Mais au moment de me diri­­­­ger vers la porte, j’aperçois un alle­­­­mand devant moi, je me dis donc qu’une place de 6e est mieux qu’une place de 7e et je cherche donc à le rattra­­­­per pour le doubler. Malheu­­­­reu­­­­se­­­­ment je n’ai pas réus­­­­sis mais je fini­­­­rai donc 7e pour ma dernière course de cet Euro­­­­péen. Au final mes résul­­­­tats ne sont pas très régu­­­­liers mais j’ai bien vu que je suis capable de faire mieux, j’es­­­père donc faire de meilleurs places l’an­­­née prochaine. 

Marie Claire termine 34ème au clas­­­se­­­ment géné­­­ral et 7ème fille, tandis que Mathieu 37ème. Malgré cela, La Ligue de Voile du Grand Est tient à féli­­­ci­­­ter ces deux compé­­­­­­ti­­­­­­teurs et leur entrai­­­­­­neuse, avec l'espé­­­rance de les revoir très bien­­­tôt sur l’eau !